Rheinstadion, Düsseldorf
20 April 1977
Attendance: 72,000
20 April 1977
Attendance: 72,000
On sentait confusément que le football allemand, secoué par l'affaire Becken-bauer, devait faire quelque chose ce soir-là. Par l'Eurovision, il y avait toute l'Europe attentive, prête à contempler, ravie, la chute d'une grande dynastie. Eliminé par Dynamo Kiev, le Bayern Munich avait transmis au Borussia Mbnchengladbach l'honneur de perpétrer une suprématie indiscutable. Alors, ils étaient soixante-dix mille, dans le Rheinstadion de Dùsseldorf, résolus, disposés à l'enthousiasme, prêts à vivre intensément le sursaut d'orgueil du football allemand. L'explosion furieuse d un public impatient saluait les deux équipes qui jetaient, éperdues, leurs forces dans une rencontre musclée. Par les haut-parleurs, la multitude avait été conditionnée. Appel au peuple : « Heynckes ne jouera malheureusement pas ce soir. Il sera remplacé par Heidenreich, mais ne soyez pas découragés... » Et le speaker s'exclamait : » Encouragez votre équipe, soyez le douzième homme de Borussia. »
On ne pouvait pas être plus clair. Heureusement. Heidenreich étonnait tout de suite par sa manière nerveuse et décidée d'entamer le match. Remarquable dribbleur. il réussissait un numéro apprécié sur l'aile gauche et sortait souvent victorieux de ses raids solitaires. Les Soviétiques étaient également surpris. Ce n'était pas lui qu'ils attendaient, ils étaient déconcertes. Le match était lancé, à sens unique d'abord, comme on pouvait s'y attendre. C'est-à-dire, que les Soviétiques se massaient carrément dans leur camp. L'application des consignes de Loba-novski. l'entraîneur qui, en Europe, a le moins confiance en ses joueurs, était rigoureuse. Le marquage s'effectuait au plus près. Les moyens les plus durs étaient même parfois employés. Cependant, un joueur émergeait, c'était Bonhof que Burjak, désigné pour le surveiller, avait du mal à suivre. Bonhof était partout où l'action était chaude, magnifique de santé, prototype du footballeur allemand actuel. Par ses dispositions athlétiques et sa merveilleuse technique en mouvement, il pouvait transpercer, et affoler les lignes renforcées des Champions d'U.R.S.S. Des Champions d'U.R.S.S. qui décevaient une nouvelle fois. Il n'y avait que Blok-hine, le talent de Dynamo, pour rappeler que Kiev, par sa seule présence, pouvait être dangereux. Mais il semblait encore plus seul que d'habitude, Blokhine, et il assistait impuissant au spectacle attristant que fournissait son équipe. Derrière, ça flottait. Rudakov donnant l'impression de paniquer à chacune de ses interventions.
L'acharnement de Dynamo Kiev à défendre son avance d'un but était trop confuse pour ne pas déboucher sur l'accident idiot. Ce fut à la 21* minute. Après une hésitation, et une sortie hasardeuse de Ruda-kov, Simonsen, le petit Danois surnommé « poison violent », plaçait un tir à ras de terre qui trompait le gardien de Dynamo. Matvienko, placé en couverture, fut déséquilibré et arrêta le ballon de la main. M. Rion, l'arbitre belge de la rencontre, désigna aussitôt le penalty que transforma avec beaucoup d'autorité Bonhof. Les Allemands, étaient sur-voltés. Après une longue course rectili-gne. Stielike adressait un centre sur la tête de Simonsen, mais le ballon passait de peu au-dessus de la barre (29"). Stielike rappelle un peu, par son allure, le Nantais Gilles Rampillon mais en plus musclé. C'est la nouvelle vedette en Allemagne. On dit qu'un avenir particulièrement brillant lui sourit. Le Bayern Munich s'intéresse à lui et serait prêt à payer très cher pour qu'il devienne le successeur de Franz Beckenbauer. Car Ulrich Stielike est un libero qui n'est pas encore fixé à sa véritable place. Comme Beckenbauer à ses débuts, il évolue surtout au milieu du terrain où sont appréciés son sens de l'intervention et la précision de ses passes. Devant Dynamo Kiev, Ulrich Stielike était mal remis d'une blessure. Il a rayonné mais n'a pu finir le match et c'est Hannes qui l'a remplacé. Un jour, Kaiser Franz a dit : « Stielike est un des joueurs les plus intelligents que je connaisse. C'est, en tout cas, celui qui me comprend le mieux sur le terrain ». L'hommage du maître. Borussia Mônchengladbach avait largement mérité son avantage à la mi-temps. On ne comprenait pas très bien pourquoi les Allemands piétinaient au début de la deuxième période.
Lobanovski en profitait pour apporter une modification à son équipe. Il faisait sortir Surjew, surtout remarqué par sa brutalité, et Muntian rentrait (54"). Avec lui, l'équipe soviétique prenait un aspect plus offensif et les Allemands devenaient de moins en moins sûrs de leur supériorité. Les Allemands voyaient avec angoisse l'heure passer et arriver la nécessité de disputer des prolongations. Et puis, il y eut un coup-franc à vingt-cinq mètres. C'était à la 82* minute. Bonhof s'approcha doucement et loba la défense alors que Rudakov s'attendait à un tir puissant. A la réception, Wittkamp, l'arrière central, rabattait le ballon de la tête et le reprenait en force. Matvienko dégageait de l'épaule. Les Allemands réclamaient le penalty. Les Soviétiques s'arrêtaient, mais, pendant ce temps, Wimmer centrait et Wittkamp, qui n'avait pas bougé, expédiait de la tète la balle dans les filets. La finale du 25 mai, à Rome, est vraisemblablement sauvée par la présence de Borussia Mônchengladbach. Avec Liverpool cela fera deux équipes offensives présentant des atouts aussi redoutables.
Udo Lattek fait remarquer : "pour convaincre tout le monde que nous ne sommes plus les maudits de la Coupe d'Europe, il ne nous reste plus qu'à la gagner. Donc, le plus dur nous attend. » Et il a répété : "Cette fois, il faudra vraiment que notre meilleur but-teur Heynckes soit rétabli. » Même si ce n'est pas le cas, la formule peut lui porter bonheur.
Udo Lattek fait remarquer : "pour convaincre tout le monde que nous ne sommes plus les maudits de la Coupe d'Europe, il ne nous reste plus qu'à la gagner. Donc, le plus dur nous attend. » Et il a répété : "Cette fois, il faudra vraiment que notre meilleur but-teur Heynckes soit rétabli. » Même si ce n'est pas le cas, la formule peut lui porter bonheur.
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http://desna.kiev.ua/profootball/index.php?newsid=188Голы: 1:0 Бонхоф (21, с пенальти), 2:0 Витткамп (82).
"Боруссия" (Менхенгладбах): Кнайб, Фогтс, Клинхаммер, Витткамп, Бонхоф, Волерс, Симонсен, Виммер, Кулик, Штильке (Ханнес, 80), Хайденрайх."Динамо" (Киев): Рудаков, Коньков, Матвиенко, Фоменко, Решко, Трошкин, Зуев (Мунтян, 57), Онищенко, Буряк, Бережной, Блохин.
Предупрежден: Коньков.
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