Battu à l'aller par Manchester United (1-0), mercredi dernier à Stamford Bridge, Chelsea est-il capable de renverser la situation ce soir à Old Trafford ? Le résultat ramené lors de sa dernière visite dans le même stade lui suffirait (2-1f le 3 avril 2010). Mais, furieux d'avoir vu son équipe privée d'un penalty la semaine dernière, John Terry, le capitaine, affirme que les Blues ne sont pas arbitrés comme les autres.
Les tribunes de Millwall, club londonien (D 2) de mauvaise réputation à cause de la violence de ses hooligans, sont célèbres pour leur slogan : « Nobody iikes us, we don't care » (« Personne ne nous aime, on s'en fout »). C'est aussi ce que dit aujourd'hui John Terry. À la suite de la défaite du match aller contre Manchester United (0-1), mercredi dernier à Stamford Bridge, le capitaine de Chelsea a réuni ses coéquipiers ; « je leur ai expliqué que nous ne devions compter sur personne. On est seuls contre tous. On ne nous fait aucun cadeau, surtout dans cette compétition (la Ligue des champions). C'est clair depuis plusieurs années désormais. On n'a que le terrain pour faire changer les choses. » Pour Terry, les erreurs d'arbitrage au préjudice des Blues sont trop fréquentes en Europe pour conclure au hasard. Que ce soit contre Liverpool en 2005 (0-0, 0-1. en demi-finales), avec le fameux « but fantôme » de Luis Garcia, contre le FC Barcelone en 2009 (0-0, 1-1, en demi-finales) ou contre Tinter Milan en 2010 (1 -2, 0-1, en huitièmes de finale), Chelsea a souvent été éliminé dans la controverse. Désormais, c'est le penalty à l'intérieur de la surface, qui fait enrager le défenseur :" À soixante mètres de l'action, j'ai vu la faute. On l'a tous revue à la télé. Il y aurait eu penalty sur n'importe quel autre stade d'Europe."
Terry a raison sur ce point : on peut s'étonner que cinq arbitres notamment celui officiant derrière le but, à quelques mètres de la faute soient incapables de sanctionner l'évidence. Le défenseur central international fait-il déjà une croix sur la qualification ou ne met-il pas plutôt la pression sur le Portugais Olegario Benquerença, qui dirigera ce match retour ? « On peut gagner à Old Traf-ford. On l'a déjà fait, notamment lors de notre dernière visite (2-1, le 3 avri I 2010) », proclame-t-il. La vie serait pourtant belle à Chelsea si son seul problème était l'arbitrage. Ainsi, pour espérer se qualifier pour les demi-finales, l'équipe de Carlo Ancelotti va devoir marquer. Comment et avec qui ? Depuis le 1er février, à eux trois, Torres, Drogba et Anelka ne totalisent que quatre buts {trois pour le Français, un pour l'Ivoirien, aucun pour l'Espagnol), soit deux de moins que le seul Daniel Sturridge, prêté à Bolton par... Chelsea au mercato hivernal.
Il faudra en faire plus, beaucoup, beaucoup plus, pour espérer surprendre MU à Old Trafford, où le leader du Championnat d'Angleterre a pris cette saison 46 points sur 48 possibles (!) et où il reste sur dix succès et un nul dans la phase à élimination directe de la Ligue des champions. Une compétition où l'équipe d'Alex Ferguson, à nouveau quasiment au complet, n'a plus perdu un match à enjeu depuis un huitième de~tinale aller, le 23 février 2005 (0-1). C'était contre l'AC Milan de... Carlo Ancelotti.
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