Buenos Aires
26 August 1970
26 August 1970
En mai dernier lorsqu'ils étaient rentrés à Rotterdam, porteurs de la Coupe d'Europe conquise aux dépens du Celtic, les rues de Rotterdam avaient disparu sous un formidable raz de marée humain. Cette fois ce fut un carnaval qui par son tonus, sa couleur et son orchestration aurait supporté la comparaison avec les plus pittoresques et les plus bruyantes des fiestas sud-américaines.

Aux yeux de l'observateur objectif cette allégresse avait un aspect sympathique. La victoire du grand club de Rotterdam est, en effet, le couronnement de l'ascension d'un des footballs les plus florissants d'Europe, d'un football qui a pu s'enorgueillir il y a trois ans de réaliser dans son championnat une moyenne d'assistance égale à celle du championnat d'Angleterre, d'un football dont la progression s'était manifestée l'an dernier par la présence d'Ajax en finale continentale.
Cela dit, la P.I.P.A. a, pour l'instant, raison de ne pas décerner le titre officiel de champion du monde des clubs au vainqueur du match qui oppose chaque année les concurrents de deux compétitions aux formules aussi discutables que la Coupe d'Europe et surtout la Coupe d'Amérique du Sud.
Rappeler que les clubs brésiliens se refusent depuis trois ans à participer à l'épreuve sud-américaine c'est montrer qu'il s'agit d'une compétition tronquée. Mais si l'on ajoute que cette année, Estudiantes. contraint de disputer les barrages du Championnat métropolitain en Argentine, a remporté la Coupe sud-américaine aux dépens de Penarol privé de sept joueurs retenus par le «Mundial». on apprécie avec plus d'exactitude encore sa « représentativité ». Que ce représentant aussi contestable du football sud-américain ait fait trembler jusqu'à la dernière seconde les 70.000 supporters de Feijenoord, est un événement de nature à faire réfléchir ceux qui seraient tenté de classer le champion hollandais au sommet de l'échelle des valeurs mondiales.
Rappeler que les clubs brésiliens se refusent depuis trois ans à participer à l'épreuve sud-américaine c'est montrer qu'il s'agit d'une compétition tronquée. Mais si l'on ajoute que cette année, Estudiantes. contraint de disputer les barrages du Championnat métropolitain en Argentine, a remporté la Coupe sud-américaine aux dépens de Penarol privé de sept joueurs retenus par le «Mundial». on apprécie avec plus d'exactitude encore sa « représentativité ». Que ce représentant aussi contestable du football sud-américain ait fait trembler jusqu'à la dernière seconde les 70.000 supporters de Feijenoord, est un événement de nature à faire réfléchir ceux qui seraient tenté de classer le champion hollandais au sommet de l'échelle des valeurs mondiales.

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Freinés par la violence des Estudiantes. les attaquants de Feijenoord qui avaient abordé le match tambour battant, tombèrent dans le piège huit fois en première mi-temps et décontenancés perdirent peu à peu la confiance qui les animait avant le coup d'envoi. Les trois occasions de but que nous avons notées jusqu'au repos, dans un contexte de jeu constamment haché par le sifflet de l'arbitre (un coup-franc par minute environ) s'inscrivent cependant à l'actif de Romeijn (35" minute) parti de loin et piégeant les piégeurs, de Van Hanegem sur centre en retrait de Moulijn (40'). et de Van Hanegem encore utilisant une belle déviation de Kindvall (44'). Mais ces occasions manquèrent de netteté, la seconde notamment où Van Hanegem dut réaliser une extraordinaire prouesse pour effectuer sa reprise de volée malgré un « contre » farouche de Togneri.
Le remplacement de l'excellent Hasil par Boskamp. un homme frais, rapide, dur et non dénué d'habileté, eut certainement pour but, dans l'esprit d'Happel de mettre en échec le piège tendu par les arrières argentins. Mais avant d'atteindre partiellement cet objectif à la Sfr minute - lorsque Boskamp surgit de derrière ses avants pour se présenter seul devant Pezzano, le gardien d'Estudiantes, le lober, et voir son tir terminer sa course en sortie — Feijenoord échappa d'extrême justesse à la catastrophe. En effet, la marque était toujours vierge à la 52' minute lorsque à la suite d'un très beau mouvement lancé par Bilardo et poursuivi par une superbe déviation de Veron, Conigliaro se trouva seul face à Treytel dans une position idéale de tir. Mais le keeper hollandais racheta cette fois ses erreurs du match-aller en détournant le tir à bout portant de son adversaire.
Van Daele, ce grand blond, au profil anguleux chaussé de lunettes, fut plus heureux que Conigliaro. A la 65' minute, il venait d'entrer sur le terrain à la place de Moulijn, lorsque iccueillant un centre légèrement en retrait exécuté à ras de terre par Wery, à vingt mètres de la cage de Pezzano, il tenta le tir malgré l'opposition de trois adversaires. La balle traversa le rideau et trompa complètement le gardien argentin. C'était un but heureux, d'autant plus que l'arbitre ignora la présence d'un attaquant hollandais derrière les trois arrières argentins, ainsi que devait it révéler involontairement la caméra de la télévision.
Certes, ainsi que nous l'avons dit plus haut, Boskamp laissa ensuite échapper une occasion en or, mais il convient de souligner que le dernier quart d'heure fut un calvaire pour ses coéquipiers et pour le public qui attendait avec angoisse le coup de sifflet final.
Van Daele, ce grand blond, au profil anguleux chaussé de lunettes, fut plus heureux que Conigliaro. A la 65' minute, il venait d'entrer sur le terrain à la place de Moulijn, lorsque iccueillant un centre légèrement en retrait exécuté à ras de terre par Wery, à vingt mètres de la cage de Pezzano, il tenta le tir malgré l'opposition de trois adversaires. La balle traversa le rideau et trompa complètement le gardien argentin. C'était un but heureux, d'autant plus que l'arbitre ignora la présence d'un attaquant hollandais derrière les trois arrières argentins, ainsi que devait it révéler involontairement la caméra de la télévision.
Certes, ainsi que nous l'avons dit plus haut, Boskamp laissa ensuite échapper une occasion en or, mais il convient de souligner que le dernier quart d'heure fut un calvaire pour ses coéquipiers et pour le public qui attendait avec angoisse le coup de sifflet final.

Le dernier coup de sifflet de l'arbitre péruvien Tejada permit aux 70.000 supporters et à leurs protégés de retrouver le souffle. Il laissa aux spectateurs objectifs une impression de regret. Si les joueurs d'Estudiantes avaient joué la carte de l'intelligence et de la technique au lieu d'abattre celle de la brutalité et de la ruse pendant plus d'une heure que se serait-il passé ?
Si l'on tient compte du fait que la robustesse physique des joueurs de Peijenoord parvint à contrebalancer la violence de leurs adversaires, la question peut se poser en termes plus précis : que se serait-il passé si au lieu de se servir du hors-jeu pour piéger les attaquants hollandais, les arrières argentins s'étaient servis du hors-jeu pour donner des appuis à leurs attaquants ? Si au lieu d'utiliser la ruse, ils s'étaient servi de leur intelligence ?
La physionomie du dernier quart d'heure de la partie incite à penser dur la victoire eût changeé de camp..

Si l'on tient compte du fait que la robustesse physique des joueurs de Peijenoord parvint à contrebalancer la violence de leurs adversaires, la question peut se poser en termes plus précis : que se serait-il passé si au lieu de se servir du hors-jeu pour piéger les attaquants hollandais, les arrières argentins s'étaient servis du hors-jeu pour donner des appuis à leurs attaquants ? Si au lieu d'utiliser la ruse, ils s'étaient servi de leur intelligence ?
La physionomie du dernier quart d'heure de la partie incite à penser que la victoire eût changé de camp. Cela dit sans sous-estimer les très belles qualités des joueurs de l'équipe hollandaise, dont le meilleur fut encore Van Hanegem, mais dont l'épanouissement collectif est limité par un système de jeu qui autorise la contre-attaque mais non point l'offensive.
Si l'on précise que Estudiantes, 16' du champion métropolitain, ne compte danc ses rangs que des individualités de second plan (en Argentine i à l'exception de Veron et Mal-bernat, on conviendra que la victoire tirée par les cheveux de Feijenoord, n'est pas de celle qui justifient un titre de champion du monde, même si elle fut méritée par un léger avantage quant au nombre des occasions de but et une moins grande désinvolture à l'égard des règles de la correction.
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