Referee : Arbitre: Casarin
Petit retour en arrière. 1980 : les frontières du Calcio s'ouvrent aux joueurs étrangers, après quatorze ans d'isolationnisme convaincu. Et Rome fait l'acquisition d'un « crack » comme seuls les Brésiliens en produisent : Paulo Roberto Falcao. Ecarté inexplicablement du mundial argentin en 1978, il est considéré comme le meilleur joueur d'Amérique du Sud, avec Zico et Maradona. En Europe, on le connaît peu. Depuis la dernière Coupe du Monde, on sait qui est Falcao.
Du coup, Rome qui végétait jusque-là en milieu de tableau, termine à la deuxième place en 1981. Troisième en 1982. Bruno Conti, Romain lui aussi, est la révélation italienne en Espagne. En 1983, enfin, c'est la consécration, le titre, le « scudetto ».
Du coup, Rome qui végétait jusque-là en milieu de tableau, termine à la deuxième place en 1981. Troisième en 1982. Bruno Conti, Romain lui aussi, est la révélation italienne en Espagne. En 1983, enfin, c'est la consécration, le titre, le « scudetto ».
Le précédent datait de 1942 et les Romains voulaient d'autant plus retrouver leur prestige que leur entraîneur, le « sorcier suédois » Nils Liedholm, avait insufflé à l'équipe de la Ville Eternelle un style détonant et antibéton-nant. L'adjonction du stoppeur international Vierchowood et l'arrivée de l'Autrichien Prohaska avaient contribué au succès de la Roma la saison passée. Curieusement, ces deux joueurs n'ont fait que passer. Un an de séjour et « ciao ». Mais le président Dino Viola s'est offert un deuxième « crack » brésilien pour compenser ces départs : To-ninho Cerezo, qu'on ne présente plus. Accueilli comme un nouveau messie, Cerezo a coûté la bagatelle de trois millions de dollars. Deux milliards et demi de nos centimes. Somme largement remboursée aujourd'hui, investissement rentable. Le milieu de terrain de la sélection brésilienne a éprouvé quelques difficultés à mi-parcours : la légendaire « saudade » (nostalgie) l'a rendu pessimiste au mois de février sur son avenir italien. Il avait le mal du pays. Puis les choses se sont améliorées et vous prévoyez la suite : Cerezo rentrera au Brésil, pour des vacances bien méritées.
En attaque, Francesco Graziani, l'ex-joueur de Torino et de la Fiorentina, international lui aussi, est venu épauler le moustachu Pruzzo, qui n'est pas aussi frustre qu'il en a l'air et dont le jeu de tête est sans doute le meilleur d'Italie. Graziani, quant à lui, est un peu la tête de turc du public romain, pour quelques buts manques. Mais il a su garder la confiance de Liedholm et ses coéquipiers ne s'en plaignent pas. La Roma est-elle plus forte que l'an dernier ? En individualités, sans doute. Tancredi, dans les buts, est une valeur sûre. Devant lui, la défense est intelligemment orchestrée par le capitaine de l'équipe, Di Bartolomei, qui porte le numéro 10 moins pour tromper l'adversaire qu'en souvenir du temps où il jouait au milieu du terrain (un temps qui a laissé des traces, puisque Di Bartolomei pointe assez fréquemment son élégante silhouette dans la défense adverse). A ses côtés Nappi (33 ans) est un stoppeur solide, tandis qu'en arrières latéraux, le rugueux Nela et l'offensif Righetti savent conduire leurs montées jusqu'au bout.
Juventus: Tacconi S., Caricola II, Cabrini, Bonini, Brio (13' Prandelli), Scirea, Penzo, Tardelli, Rossi P., Platini, Boniek (67' Vignola); (12° Bodini, 15° Tavola, 16° Fu-rino) -
All: Trapattoni.
Roma: Tancredi, Nela, Bonetti I, Righetti U, Falcâo, Maldera III, Ancelotti (31' Chierico), Cerezo, Pruzzo, Di Bartolomei, Conti B.; (12° Malgioglio, 14° Nappi, 15° Oddi E., 16° Graziani F.) -
All.: Liedholm.
Second Half 38mnts
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Sound 128kps
Chapters End, 390mo
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