En Novembre 1986, Alex Ferguson, devenu depuis peu manager de Manchester United, avait déclaré : « Je veux faire tomber Liverpool de son putain de perchoir, et vous pouvez imprimer cela. » Les Reds trónaient alors sur le Royaume, et allaient bientòt glaner, avec Kenny Dalglish aux commandes. leur dix-huitième titre de champion (en 1990). Ferguson partait de loin (MU comptait alors sept Championnats a son palmarès), mais il n'a pas perdu de temps. Vingt-cinq ans plus tard, la prédiction qui est devenue réalité. Que Manchester United ait remporté cette année son dix-neuvième Championnat d'Angleterre, devenant le club anglais le plus titré, ne peut aujourd'hui ètre considéré
comme une surprise. La Premier League ne lui a échappé que six fois en dix-huit ans depuis 1993, domination sans précédent dans l'histoire du pays. Mais c'est aussi, au regard du scenario de cette saison, une sorte de miracle. « La plus grande force de MU aura été les faiblesses de ses rivaux», a conclu un confrère anglais, dont le verdict pourrait ètre défendu devant n'importe quel tribunal.
comme une surprise. La Premier League ne lui a échappé que six fois en dix-huit ans depuis 1993, domination sans précédent dans l'histoire du pays. Mais c'est aussi, au regard du scenario de cette saison, une sorte de miracle. « La plus grande force de MU aura été les faiblesses de ses rivaux», a conclu un confrère anglais, dont le verdict pourrait ètre défendu devant n'importe quel tribunal.
Après huit journées, les Mancuniens pointaient en quatrième position, a cinq longueurs du leader Chelsea, alors archifavori. Quand Wayne Rooney apparaissait dans les pages football des quotidiens britanniques, c'était pour évoquer un probable départ, et se demander si le joueur, incapable de marquer dans le jeu (il dut attendre le l*'rjanvier pour cela), la téte a l'envers en raison de problèmes conjugaux étalés dans tous les torchons, redeviendrait jamais celui qu'il avait été quelques mois plus tòt. MU tenait, du bout des ongles, accumulant des matches nuls sans gioire - quatre de suite lors de ses quatre premiers déplacements -, ne retrouvant jamais le rythme des années précédentes. A la mi-novembre, les Blues menaient encore de trois points, avec Arsenal dans leur sillage. Le titre? Une vue de l'esprit. MU s'accrochait, parce que s'accrocher est inserii dans son ADN. Mais Tottenham paya cash ses exploits en Ligue des champions ; Manchester City demeura un chantier ; Chelsea, mine par des crìses internes, sombra a l'approche de Noèl. Et Arsenal, a qui les perches furent tendues sans que tes Gunners sachcnt les saisir, s'effondra après sa défaite cn finale de la Coupé de la League. Et c'e.st ainsi que Manchester United devint champion par défaut. Les défauts de ses challengers.
Cette interprétation, validée par beaucoup d'observateurs outre-Manche, occulte cependant un autre facteur : la capacité d'un club et, surtout, de son entraìneur, a se réinventer en permanence. Ce que MU est encore parvenu a accomplir en dépit des obstacles placés sur son chemin, des cascades de blessures, en défense en particulier. Les ingrediente n'ont pratiquement pas changé, mais les plats que sert Ferguson ont un autre aspect, une autre saveur. Et tant pis s'ils ne sont pas aussi relevés qu'avant, du temps où Carlos Tevez et Cristiano Ronaldo composaient avec Wayne Rooney un irrésistible trio. La venie de Ronaldo au Real Madrid en 2009 avait été percue comme l'aveu d'un manque d'ambition, un déclin qui sembla se confirmer lorsque MU échoua dans sa tentative de devenir le premier club anglais a conserver son titre quatte saìsons d'affilée l'an passe. Mais qui sera a Wembley, le 28 mai prochain, en finale de CI? Une fois de plus, sir Alex avait vu plus juste, plus loin. Il savaìt compter sur des fondations qu'il ne cesse de reconstruire, avec prudence. Le noyau dur demeure toujours en piace. La question est de savoir pour combien de temps. La moyenne d'àge du MU qui battit Chelsea le 8 mai dernier était de vingt-huit ans et un mois, la plus élevée des six équipes que Ferguson a menées au titre lors de ce siècle. Si MU vieillit mieux que bien, MU vieillit tout de méme, ce dont il a conscience. N'avait-il pas dit, des l'été 2008, qu'il ne recruterait plus de joueurs aussi àgés que Dimitar Berbatov, qui n'avait pourtant alors que vingt-sept ans? Il a tenu parole depuis, en achetant des joueurs comme Fabio et Rafael, les jumeaux brésiliens, Chris Smalling et Chicharito, qui approchaient ou avaient tout juste dépassé la vingtaine.
Les cibles qu'on lui prète pour cet été (Jack Rodwell, Ashley Young, Gareth Baie, David De Gea) ont un profil similaire. Cette strategie - payante, au regard de la progression parfois fulgurante des jeunes joueurs qui sont arrivés a Carrington depuis 2007, date de l'acquisition d'adolescents nommés Nani et Anderson -n'était pas seulement liée a l'impact du regime Glazer sur la capacité du club a peser sur le marche des transferts, mais aussi au constai que la fameuse académie de United n'apportait presque plus de sang neuf a l'equipe première depuis trop longtemps. On attend toujours les successeurs de la « génération dorée » du début des années 1990, dont Ryan Giggs, trente-sept ans, et Paul Scholes, trente-six ans, sont les ultimes représentants après l'adieu de Gary Neville en cours de saison. Sans faire offense a John O'Shea, qui passera bientòt le cap de la trentaine, seul Darren Fletcher, vingt-sept ans, mérite d'étre cité dans cette prestigieuse lignee. Evans plafonne, Cleverley a été envoyé s'endurcir a Wigan et Welbeck, prète a Sunderland, a de fortes chances d'y demeurer. Ce n'est donc pas un hasard si Ferguson fait son marche ailleurs, comme lorsqu'il avait été chercher un ado nommé Wayne Rooney a Everton en 2004. Ses tauliers ne dureront pas éternellement. Edwin van der Sar jouera son dernier match a Wembley, contre Barcelone. Des doutes perdurent sur la capacité de Rio Ferdinand, l'homme qui fait de Nemanja Vidic, trente ans, un des meilleurs défenseurs centraux d'Europe, a récupérer des blessures a répétition qui ont encore tronqué sa saison. Mème Giggs (32l> trophée: record mondial !)n'est pas immortel. Park est entré dans sa quatrième décennie, Carrick l'imiterà bientòt. Et la question demeure, depuis des années: combien de temps sir Alex (70 ans a la fin de l'année) pourra-t-il tirer sur la corde ?
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